Teotihuacán

Teotihuacán, cité érigée par les dieux

Au nord-est de Mexico, à 50 kms, la cité du Teotihuacán nous ouvre ses portes. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit d’une des plus vastes et influentes villes mayas de Mésoamérique à l’époque préhispanique. Les pyramides imposantes impressionnèrent tellement les Aztèques qu’ils crurent qu’elles furent érigées par les dieux.

A son apogée, la cité comptait environ 100 000 habitants ce qui peut la qualifier de cité-État. Sa puissance rejaillit par l’influence sur les autres cités sur le plan économique, politique, religieux et culturel. Très ouverte sur l’extérieur, le commerce entre cités permet de subvenir aux besoins et de faire connaître la richesse de son artisanat et savoir-faire.

Contrairement à certains sites archéologiques, souvent implantés au sein d’une forêt tropicale humide, le site du Teotihuacán se situe sur un plateau aride, dénué d’arbres. La cité, couvrant une superficie de 264 hectares, est accessible par 5 portes. Autant dire qu’il faut prévoir de l’eau, un chapeau et de bonnes chaussures de marche !

Une fois passée la zone d’accueil, le premier complexe apparaît. Ciudadela (citadelle) est un ensemble formé de bâtiments administratifs et résidentiels, un forum et le temple de Quetzalcóatl (Serpent à plumes).

Les pyramides imposantes impressionnèrent tellement les Aztèques qu’ils crurent qu’elles furent érigées par les dieux.

Nous arpentons la chaussée des morts, un axe nord-sud de 2 kms, permettant de rejoindre les deux pyramides monumentales. Tout au long de la promenade nous franchissons diverses plateformes. De chaque côté se dressent les vestiges de temples, de monuments du centre cérémoniel, d’édifices résidentiels, de pyramides et de places diverses.

A mi-chemin, sur notre droite, se dresse la colossale pyramide du Soleil. Il s’agit de la deuxième plus grande pyramide d’Amérique. Il est possible d’y monter mais attention, ses 245 marches peuvent en décourager certains. Ce jour, dommage pour nous, l’ascension n’était pas autorisée du fait des mesures de restriction du Covid. Peu importe nous sommes bien décidés à y revenir.

A l’extrême nord de la chaussée se profile la silhouette de la pyramide de la Lune. En toile de fond, comme adossée, apparaît une énorme colline, sacrée pour les Aztèques. L’alignement de la pyramide et du paysage est somptueux. L’édifice domine la chaussée et le centre cérémoniel. A proximité se trouvent d’ailleurs les vestiges d’un palais, abritant probablement les résidences des prêtres. Nous profitons d’une pause au pied de la pyramide pour admirer l’architecture avant d’emprunter à nouveau la chaussée des morts et retourner au parking.

Pour ponctuer cette visite, rien de tel qu’un petit repas typique autour d’un verre. Direction « El Ranchito ». Au programme pina colada, tequila sunrise et un plat local, bien entendu pimenté comme il se doit.