Le Chiapas

Le Chiapas…Mexique authentique !

État immense situé au sud-ouest du Mexique, frontalier avec le Guatemala, le Chiapas préserve les traditions et les cultures préhispaniques. Il offre autant de richesse culturelle que naturelle avec ses paysages grandioses et incomparables, entre montagnes et tropiques, ses villes magiques et ses ruines archéologiques.

Le Chiapas est tout simplement fascinant. On y ressent l’âme du Mexique authentique à travers ses habitants, son architecture, sa nature exubérante, son artisanat et sa gastronomie.

Mais derrière ce décor se cachent de fortes inégalités sociales et une des populations les plus défavorisées du pays. C’est un des États les plus pauvres du Mexique et ceci a engendré de forts mouvements de contestations. C’est le berceau de la Révolution zapatiste qui naquit dans les années 1990 afin de défendre les intérêts des indigènes de la région et améliorer leurs conditions de vie. Le nom du mouvement vient du révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata, tout un symbole ici.

Au Chiapas, 1 habitant sur 6 ne parle pas l’espagnol. Descendants directs des Mayas, ils parlent encore les langues amérindiennes. Les communautés les plus présentes sont les Tzeltales, les Tzotziles, les Choles et les Zoques, que nous croisons en habits traditionnels dans les villages, dans les champs le long des routes, mais aussi en ville.

En cette fin de mois de mars, nous partons 12 jours visiter cette belle région avec nos amis Sophie et Marc venus de France. Nous prévoyons de séjourner essentiellement à San Cristóbal de las Casas, ville magique coloniale, et de faire une courte excursion de 4 jours à Palenque.

Nous arrivons à l’aéroport de Tuxtla Gutiérrez, capitale du Chiapas, et après avoir récupéré notre voiture de location, nous roulons encore 1h30 environ pour arriver à San Cristóbal.

Notre location est située dans le quartier tranquille « el Cerrillo ». Nous découvrons une maison coloniale magnifique, décorée avec goût, un jardin très bien entretenu et une vue splendide sur les montagnes. Nous sommes surpris car la ville est aussi haute que Mexico, 2200 mètres, mais l’air y est bien plus frais (la pollution en moins 😉). Et nous n’hésitons pas à allumer la cheminée pour profiter de soirées conviviales au coin du feu. L’atmosphère montagnarde de San Cristóbal est très reposante, ses paysages et ses forêts de grands pins nous dépaysent et nous étonnent. Nous ne nous attendions pas à cette végétation au Sud du Mexique !

Nous consacrons plusieurs journées à la visite de la ville qui n’arrête pas de nous émerveiller. Nous découvrons de nouveaux coins à chaque fois, de nombreuses églises, places, ruelles toutes plus belles les unes que les autres. L’offre en matière de bars, de restaurants, de boutiques est immense, et nous prenons un vrai plaisir à y déambuler.

Le marché artisanal de Santo Domingo, à 10 minutes à pied de la maison, est ouvert tous les jours. Quand on y entre, nos yeux prennent une explosion de couleurs ! On s’y perd très facilement et c’est un vrai régal.

Le marché local propose des étals en tout genre : vêtements, nourriture, dindes vivantes, piments, chaussures, viande, fruits et légumes, bougies à l’effigie de Saints, on y trouve de tout, même des pharmacies, des salons de coiffures et des salles de jeux d’arcades !

L’artisanat textile est de loin le plus représenté au Chiapas, mais le savoir-faire ne s’arrête pas là : travail du cuir, de l’ambre, de la poterie, du bois, de la peinture, de la laine et j’en oublie sûrement, font aussi partie du talent de ses artisans.

Dans un autre registre, le « Mercado viejo » est aussi un plaisir pour les sens. C’est le marché des locaux, proposant des étals en tout genre : vêtements, nourriture, dindes vivantes, piments, chaussures, viande, fruits et légumes, bougies à l’effigie de Saints, on y trouve de tout, même des pharmacies, des salons de coiffures et des salles de jeux d’arcades ! S’y perdre est un moment de dépaysement total.

Outre les marchés, les églises sont très nombreuses aussi à San Cristóbal. Celle du zócalo étant en travaux, nous ne pouvons admirer que de loin ses façades colorées. Certaines sont en hauteur, ponctuant les artères principales du centre, dont la calle Real de Guadalupe, une des rues piétonnes les plus touristiques (appelée Andador De Guadalupe), longue de plus d’1 km.

Nous essayons plusieurs cafés, bars et restaurants : le Sarajevo, avec sa salle-jardin incroyable et ses smoothies « riiiiicos » (délicieux); le bar Casa Rayuela et ses bières artisanales faites maison ; la Cervecería Mexicana San Cristóbal et son très grand choix de bières artisanales de toutes les régions du Mexique, dans un décor de rêve ; et le Plaza Real 43 et leurs desserts très fins (la mousse aux fruits de la passion est à tomber) au cœur d’un patio agrémenté de bougainvilliers en fleurs.

Entre deux visites de la ville, nous faisons de petites excursions d’une journée pour découvrir la nature et les villages environnants.

Le Canyon du Sumidero n’est qu’à 1h30 de San Cristóbal, du côté de Tuxtla Gutiérrez. C’est LE symbole de la région. Une des vues est d’ailleurs utilisée sur leur blason. Il y a deux visites possibles : une en voiture depuis la route des miradors, et une à l’intérieur en bateau. Nous choisissons la seconde option. Pour cette visite, il faut prendre une lancha à l’un des embarcadères du village Chiapa de Corzo, qui vaut déjà le coup d’œil en soit. Nous partageons notre journée entre les 2H de balades dans le canyon, et la visite du village.

Le canyon est impressionnant, vertigineux. Le long du parcours d’environ 64 kilomètres aller-retour, jusqu’au barrage de Chicoasén sur la rivière Grijalva, les parois immenses donnent le tournis et peuvent s’élever à plus de 1000 mètres de haut. Nous faisons quelques pauses pour admirer la faune, surtout des cormorans, et nous avons la chance d’observer 2 crocodiles 😅, quelques singes araignées, et un iguane dans leur milieu naturel. Quel spectacle ! Les falaises aussi offrent quelques distractions : la grotte des couleurs où une statue de la vierge est érigée, et le sapin de Noël, curiosité ainsi nommée à cause de formations rocheuses accrochées à une paroi sur près de 750 mètres de haut, créant en période des pluies une chute d’eau de 200 mètres.

Au retour de la balade, nous continuons notre visite avec le village magique considéré comme le plus ancien du Chiapas : Chiapa de Corzo. Outre ses belles ruelles et l’ancien couvent de Santo-Domingo proches de l’embarcadère, ce qui attire notre attention est la fontaine « La Pila » en briques rouges sur la Plaza de Armas. C’est la première fois que nous voyons un tel monument au Mexique : une voute du XVI^e siècle soutenue par 8 arches flanquées d’un donjon qui servait autrefois de tour de guet…magnifique ! Il trône derrière les lettres de couleur de la ville, et pimente l’architecture coloniale alentour.

Nous nous rendons ensuite sur les hauteurs, voir une belle petite église qui nous attire depuis la place centrale du village. Le Templo del Calvario domine Chiapa de Corzo, la vue y est superbe. C’est le second édifice religieux du village, construit au XVII^e siècle dans un style néogothique. Il a été restauré il y a peu visiblement, et sa façade ocre jaune et rouge surplombée de 3 petits clochers vaut le détour.

Nous ne sommes jamais allés au Canada mais d’après ce que nous en avons vu en images, c’est bien là-bas que nous nous serions crus par moments !

Nous consacrons ensuite une autre journée à la visite des cascades El Chiflón, à côté de la ville Comitán de Dominguez, à 2H30 environ de San Cristóbal. La route est bordée de forêts de grands pins. Nous ne sommes jamais allés au Canada mais d’après ce que nous en avons vu en images, c’est bien là-bas que nous nous serions crus par moments !

Les cascades El Chiflón sont un site naturel incroyable. La rivière San Vicente donne naissance ici à une série de 5 cascades échelonnées sur un parcours d’un peu plus d’1km : El Suspiro, Ala de Ángel, Velo de Novia, Arco Iris, Quinceañera. La plus impressionnante étant sans aucun doute la Velo de Novia (voile de mariée), pour ses chutes de 120 mètres de haut.

Nous longeons la rivière en suivant le tracé aménagé (certains endroits ont des tables avec des barbecues fixes) jusqu’à la plus grande cascade. Tout au long, il est possible de s’arrêter pour se baigner. Les chutes d’eau forment des piscines naturelles aux eaux bleu turquoise, au milieu de la végétation dense. Nous choisissons un petit coin tranquille pour poser nos serviettes et profiter de ces eaux paradisiaques. L’eau est fraîche, mais c’est plus que bienvenu après cette petite marche !

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au village Tzeltal Amatenago del Valle, car nous voyons des échoppes et un petit marché de céramiques en bord de route. Et nous avons bien fait, car c’est ici que se font les meilleures affaires. Les femmes de ce village sont des potières hors pair, elles utilisent encore des méthodes préhispaniques. Elles sont installées là, en habit traditionnel, et exposent leurs œuvres, toutes plus belles les unes que les autres.

Le jaguar, animal emblématique du Mexique est très représenté. Mais aussi les poules et les coqs. Nous n’avons pas vraiment d’explication sur la représentation de ces animaux mais il semblerait, après quelques recherches en ligne, que ce soit une tradition liée à un rituel de guérison : l’ilol, le guérisseur, sacrifie une poule si la personne à guérir est une femme, un coq si c’est un homme. L’animal sacrifié absorberait ainsi la maladie. Ceci expliquerait pourquoi ces animaux sont si représentés au Chiapas, jusqu’à orner les toitures des églises. Après quelques achats, nous rentrons tranquillement.

Nous consacrons ensuite une autre journée à la visite des villages Tzotziles tout proches de San Cristóbal : San Juan Chamula et Zinacantán. Ces communautés sont reconnaissables à leurs vêtements traditionnels en laine d’agneau noirs. Une dame nous apprend que plus la peau a de poils, plus le membre est important dans la société.

Avant d’arriver à San Juan Chamula, nous sommes prévenus : ils n’aiment pas vraiment les touristes (et cela se ressent). La police n’intervient pas ici, ils imposent leurs propres lois et interdisent formellement les photos autour de l’église et à l’intérieur, sous peine de violences voire d’emprisonnement pour quelques heures. L’atmosphère du village y est particulière, et nous pouvons comprendre qu’ils n’aiment pas voir d’étrangers débarquer au milieu de leur vie quotidienne et les prendre en photo sans demander la permission. Ceci dit, la place centrale est aménagée entièrement pour accueillir des bus de touristes, et cela contraste avec l’accueil plutôt froid. Nous ne nous y attardons pas. Nous y allons le dimanche, jour de marché, mais nous ne voyons rien de très intéressant.

Nous préférons aller au village voisin, moins fréquenté et bien plus accueillant : Zinacantán.

Dès notre arrivée en voiture nous sommes arrêtés pas de jeunes filles qui veulent nous amener visiter leur maison-atelier. Après avoir réglé le droit d’entrée, nous partons donc découvrir en premier lieu le travail de Rosita, et nous ne sommes pas déçus. Elle nous fait une petite démonstration de tissage au métier à tisser de ceinture, et nous lui achetons quelques pièces exposées dans son atelier.

Le village est ici tout autre. Nous partons ensuite vers le centre où une procession religieuse a lieu. L’église, le zócalo et son kiosque sont entièrement décorés de papel picado. Les gens sont tous en habits traditionnels. Jeunes comme vieux, tout le village est réuni pour la messe, et c’est très beau à voir. Nous nous promenons ensuite dans les ruelles, trouvons quelques boutiques de textiles et terminons ainsi cette journée.

La semaine suivante, nous partons 4 jours pour Palenque. Quelle histoire ! La route n’est pas très longue en soi, environ 210 km. Mais nous mettons près de 6H pour y arriver !!

Dans cette région sous-investie du Mexique, les routes ne sont pas toujours en bon état. Ajoutez à cela des centaines de topes (ces ralentisseurs costauds qui jonchent les routes du Mexique et ne ménagent ni les véhicules, ni les cervicales), des animaux qui traversent, des villages, des travaux (le réseau est semble-t-il enfin modernisé, et il a fallu que cela nous tombe dessus 🙄), vous obtenez une journée entière sur la route, extrêmement fatigante.

Nous arrivons en fin de journée à notre location, très bien située sur la route des ruines, dans un environnement superbe entouré de jungle. Des paons nous rendent visite et en soirée, nous entendons les cris rauques des singes hurleurs qui résonnent. Nous sommes bien à Palenque, la partie tropicale du Chiapas, au cœur de la jungle luxuriante ! Et le choc thermique est assez déroutant… À 200km à peine de San Cristóbal où la température moyenne est de 25° en journée et 15° le soir, nous arrivons ici où il fait autour des 37/39° dans un climat tropical humide, où chaque geste est un effort ! Nous avons d’ailleurs du mal le premier soir à nous habituer, et la climatisation est vraiment la bienvenue 😅.

Le lendemain, nous visitons le site archéologique de Palenque, incontournable, pour la seconde fois. Nous avions déjà eu la chance de le voir lors de notre voyage en 2017, mais la pandémie étant passée par là, c’est un vrai plaisir de le revoir si peu fréquenté. Et nous en profitons à fond ! C’était le centre cérémoniel le plus important de la culture maya. Actuellement parc national classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est un des sites les plus visités du pays. Il est immense, et ses centaines de structures sont très bien conservées, comme le montrent le Temple des inscriptions, le Grand Palais ou la tombe du roi Pakal entre autres. On alterne entre vestiges grandioses, très bien dégagés et entourés d’arbres, et des zones plus modestes, encore enfouies dans la jungle. Les parties ouvertes au public ne seraient qu’une infime partie de ce qu’était l’ensemble de cette cité, qui reste encore en grande partie inexplorée.

En milieu d’après-midi, nous terminons la visite de Palenque par le petit musée de site et nous arrêtons manger dans un restaurant sur la route des ruines qu’avait repéré Sophie. C’est qu’elle a du nez pour les bonnes choses Sopié (petite anecdote qui nous a bien fait rire : les Mexicains ayant du mal à lire son prénom, Sophie est devenue Sopié 😂) !

Le Bajlum donc, ce fameux restaurant, restera gravé dans nos mémoires. Francisco nous accueille pour nous expliquer le concept. Avec sa famille, ils sont passionnés par la gastronomie préhispanique et se sont lancés dans un projet de recherche impliquant plus de 100 familles indigènes, pour faire revivre la nourriture de leurs ancêtres. Le résultat ? Une cuisine étonnante, dont tous les ingrédients sont d’origine préhispanique, issus de la forêt tropicale, produits ou collectés par les familles Chole et Tzeltal. Ce projet vise à sauver, promouvoir, diffuser et donner à la cuisine maya la place qu’elle mérite dans la gastronomie mexicaine. Nous choisissons une viande (lapin, canard, faisan, caille, cerf, cochon sauvage, écrevisses…) puis une sauce à base de cacahuète, piment, orange ou tomate sauvages, herbes de la forêt, champignons. Le tout est servi avec une poêlée de légumes sauvages ou de maïs grillé. Un cocktail ou une petite bière en entrée, un verre de vin de la maison pour accompagner, et nous passons un moment génial, avec les explications de Francisco en prime. Nous nous sommes régalés à tel point que nous y serions volontiers retournés le lendemain si nous n’avions pas eu quelques petits soucis gastriques dans la nuit (ahhh nos estomacs fragiles 😅).

Le jour suivant, nous explorons de nouvelles cascades au cœur de la jungle : Roberto Barrios et Misol-Ha.

Beaucoup moins connues que Agua Azul ou El Chiflón, les cascades de Roberto Barrios valent le détour. Pour les atteindre, il faut marcher sur un chemin qui borde la rivière dans un petit bout de jungle. La couleur magnifique de l’eau, vert-émeraude, se détache de la végétation et une suite de cascades se déverse dans des piscines naturelles où l’on peut se baigner. Nous arrivons assez tôt et trouvons un bon spot pour se rafraichir quelques heures dans un décor de carte postale. Ce moment est bienvenu car il fait décidément très chaud dans la forêt tropicale !

Nous enchaînons avec la cascade impressionnante de Misol-Ha. Ce nom vient du maya et veut dire « chute d’eau ». C’est l’une des plus grandes du Mexique. Cette cascade est unique en son genre car elle est entourée de végétation dense et tombe dans un grand bassin naturel entouré de rochers, formant comme des abris par endroit. Il y a même une grotte que l’on peut visiter moyennant quelques pesos. Après une petite pause bière à la guinguette du site, nous rentrons à notre voiture et avons la chance en passant de voir des singes hurleurs en famille nous observer (ou le contraire 🙄), du haut des arbres immenses qui bordent le chemin. Nous passons un petit moment à contempler le spectacle avant de rentrer.

Le Chiapas… quels contrastes !

Notre petite excursion en terre tropicale arrive à son terme. Nous repartons tôt le jeudi matin et sommes arrêtés 2 fois un peu avant d’arriver aux cascades Agua Azul par les villageois et leurs traditionnels barrages illégaux (sorte de taxe locale officieuse visant à les aider un peu). En échange de 50 pesos, ils vous laissent passer et vous offrent quelques fruits au choix si vous le souhaitez. Nous donnons ce que nous avons au 1^er barrage mais refusons au second, car situé à moins d’1 km du premier ! Heureusement, c’était le dernier…

Pour ne pas refaire toute la route d’un coup cette fois, nous décidons de nous arrêter faire une pause de quelques heures pour visiter le site archéologique de Toniná, à mi-chemin.

Nous avons à notre actif une bonne quinzaine de visites de sites préhispaniques sur l’ensemble du Mexique mais aussi au Guatemala et au Honduras et malgré ça, nous sommes encore émerveillés et subjugués par la beauté de celui-ci. Toniná n’a rien à envier à sa rivale Palenque.

Chaque site a son âme et possède quelque chose d’unique. Ici, les vestiges dépassent de la forêt et nous pouvons déjà les apercevoir depuis le chemin qui y mène. Après une petite frayeur en montant les marches en pierre d’accès au site (un serpent est encore venu troubler notre balade), nous découvrons des ruines spectaculaires, et très bien conservées.

Sur notre gauche, un beau jeu de balle avec ses décors encore en place fait office d’introduction. C’est l’un des plus grands du monde maya. De l’autre côté, en face, se dressent les principaux vestiges : l’acropole. La grande structure pyramidale de Toniná est construite sur une colline divisée en 7 niveaux. Ces plateformes accueillent palais, temples, autels et maison. La pyramide mesurerait 74 mètres de haut et serait plus grande que celle du Soleil à Teotihuacán.

Arrivés au pied de ces plates-formes colossales, nous gravissons les centaines de marches pour visiter chaque recoin, et nous découvrons çà et là des bas-reliefs aux couleurs encore visibles, un petit bout de fresque (très rare) encore accroché au mur de pierre, quelques statues. Le fait de pouvoir explorer et grimper à notre guise, comme nous pouvions le faire avant la pandémie, change vraiment tout. Et nous regrettons que cela ne soit plus possible sur d’autres zones archéologiques comme Palenque. Car la visite prend alors des airs d’aventure, ce qui est loin de déplaire aux grands enfants que nous sommes.

Au milieu de notre ascension, nous sommes tout de même stoppés car la dernière partie du site est fermée. Mais nous pouvons heureusement très bien voir la pyramide au sommet d’où nous sommes !

Nous terminons notre pause sur la route de retour à San Cristóbal et prenons un nouveau choc thermique à notre arrivée à notre location, en passant des presque 40° de la partie tropicale, à environ 10/12° de cette zone montagneuse. Le Chiapas… quels contrastes !

Nous nous disons au final que l’État est tellement grand que 12 jours ne suffisent pas. Nous avons choisi de nous concentrer sur San Cristóbal et l’Ouest pour ne pas perdre trop de temps en voiture, et nous ne sommes pas allés à l’Est du coup, du côté de Bonampak (que nous avions pu visiter par chance en 2017) et des lacs du Montebello, ni non plus au Sud sur la Côte Pacifique.

Finalement, nous y serions bien restés quelques semaines de plus ! Ceci nous aurait également permis d’aller à la rencontre d’autres communautés et artisans dans des villages un peu plus reculés. Qui sait, peut-être une autre fois 😉 !